Le déclin de la charolaise ?

Pour bien cerner le problème et répondre le mieux possible à ces questions, il me semble nécessaire de faire un peu d’histoire.
Tout d’abord, ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’image d’Épinal de la vache charolaise dans les pâtures morvandelles est assez récente…L’origine de la race charolaise est assez incertaine. On sait qu’il existait dans le sud de ce qui allait devenir la Saône-et-Loire des vaches à robe blanche au XVIIIème siècle.
Au siècle suivant, cette race a été fixée, c’est-à-dire qu’on a décidé un standard morphologique et quels étaient les critères qui caractérisaient ses individus : en plus de la couleur de la robe qui pouvait à la rigueur être pie très claire (froment), les muqueuses devaient êtres claires aussi, la hauteur au garrot supérieure à 139 cm pour un poids de 700 kg (femelle) à 1150 kg (mâle) pour les adultes.
Pour fixer cette race on a utilisé un croisement entre les individus locaux les plus près de ce standard en ayant recours parfois à la consanguinité mais aussi, curieusement, en croisant ces bovins avec des taureaux anglais de race Durham à la robe pourtant rouge bien foncée.

Cette race nouvellement fixée, se révéla aussitôt très intéressante par ses qualités bouchères (ou musculaires) exceptionnelles, sa croissance rapide donc sa capacité remarquable à produire de la viande en mangeant l’herbe bien grasse du Brionnais et un calme appréciable pour les éleveurs. Du coup, cette race commença à se répandre dans toute la région Bourgogne, puis dans toute la France et plus tard dans le monde entier.
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Extrait d’un article paru dans Vents du Morvan 54. Si vous désirez vous procurer ce numéro, cliquez ici. Vous pouvez également vous abonner ici.

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