Saint-Germain-de-Modéon

En 2011, le maire du village de Saint-Germain-de-Modéon, Valéry Loisier et sa municipalité, en collaboration avec le club des Houssots, l’association des Aînés du village présidée par Léa Loisier organisait pour la première fois une journée consacrée au patrimoine local.
Une initiative des plus heureuses destinée à faire connaitre et promouvoir le « petit patrimoine local » souvent bien oublié ou délaissé.

Les Mundauniens sont fiers de leur commune qui fut jadis appelée Saint-Germain des-Bois (sancti Germani Ecclesia de Bosca, bosco étant un mot populaire du bas latin pour désigner le bois) car la forêt environnante occupe la quasi-totalité du territoire communal pour atteindre un rapport surface boisée / surface totale parmi les plus importants de la Côte-d’Or.

Ce village abrite un patrimoine bien particulier constitué de petits ponts de pierre qui enjambent aux gués des Baumes, du Piéché et des Pâtures la rivière « La Romanée », mais aussi de nombreux murs en pierres sèches délimitant les parcelles agricoles.

La pierre, issue pendant de nombreuses décennies des carrières de granit du village, est présente partout même dans l’église, où le meuble le plus intéressant est le maitre autel du 18e siècle en pierre polychrome d’inspiration baroque, restauré en 1999. Saint-Germain-de-Modéon est situé dans le Morvan, ce Morvan dont le poète bourguignon Pierre Huguenin dit : « Il ne vient de toi Morvan ni bonnes gens, ni bon vent a-t-on dit par jalousie, pour le vent c’est évident, pour les gens c’est Hérésie ».

Ce beau pays du Morvan abrite non seulement de bonnes gens mais aussi, éparpillé au milieu de ses immenses forêts, un monde bien curieux de pierres aux formes énigmatiques et auréolées de légendes bien connues des randonneurs et promeneurs.

Elles sont aussi présentes aux alentours de Saint-Germain. Il suffit de sortir du village et de pénétrer dans la forêt pour découvrir la Pierre de Saint-Martin, amas de blocs granitiques situé en toute proximité du périmètre d’un site inscrit, dénommé également « Les pierres de Saint Martin » mais dont l’histoire a été perdue ; le Pas de saint-Martin dont les cupules pourraient être l’empreinte du pied du saint homme ; la pierre Sassédin qui reste comme sa légende introuvable et un grand nombre de pierres à bassins qui gardent leur caractère mystérieux, tels l’imposant bloc de la pierre du Frêne et la Pierre au lieudit « Les Vernis », toutes deux parsemées de nombreuses cupules. (…)
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Extrait d’un article paru dans Vents du Morvan 54. Si vous désirez vous procurer ce numéro, cliquez ici. Vous pouvez également vous abonner ici.

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