De nos jours, les routes sont bitumées, nous avons des gouttières sur les maisons et nous laissons filer l’eau dans les cours d’eau.
L’eau prend le chemin le plus court et descend vite dans les rivières car rien n’est fait pour la retenir et la préserver.
Maintenant, quand vient un orage, toute l’eau qui n’est pas immédiatement absorbée retombe dans les petites rivières qui deviennent des torrents et gonflent les cours d’eau en contrebas très rapidement. Cela provoque des crues et inondations de plus en plus fortes comme à Vaison-la-Romaine avec tous les problèmes que cela engendre.
La deuxième conséquence est l’assèchement des coteaux qui a aussi des conséquences négatives, notamment sur la régénération en eau des nappes phréatiques et l’écosystème.
Enfin, l’eau non retenue se déverse dans la mer trop rapidement et est perdue pour l’alimentation en eau de la population.

Pour remédier à ces problèmes, ainsi que pour générer une production d’énergie hydroélectrique, nous avons construit des grands barrages. Nous avons ainsi en France plus de 500 barrages de plus de 15 mètres de hauteur. Mais ces grands barrages ont des effets néfastes sur les rivières, sur la qualité de leurs eaux et sur le fonctionnement des écosystèmes aquatiques comme par exemple les espèces de poissons migrateurs qui ne peuvent remonter plus haut que la construction. En outre, l’eau retenue en amont est dégradée par l’accumulation de limons et en aval est appauvrie de ces fertilisants naturels qui sont retenus plus haut. Les champs en contrebas nécessitent donc plus d’engrais artificiels ce qui achève de polluer les cours d’eau et nécessite plus de travail pour les stations d’épuration d’eau. Ces effets ont bien sûr un effet des plus négatifs sur les écosystèmes des différents habitats aquatiques, terrestres et marins.
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Extrait d’un article paru dans Vents du Morvan 55. Si vous désirez vous procurer ce numéro, cliquez ici. Vous pouvez également vous abonner ici.

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